You are currently viewing Mémo sur les supports optiques (CD & DVD)

Qui n’a jamais rencontré de difficultés pour lire un CD ou un DVD? La fiabilité de ces supports n’est clairement pas leur meilleur atout. Si en général il y a peu de problèmes avec des disques neufs, c’est loin d’être le cas au bout de quelques années. Être conscient de ce phénomène peut permettre d’éviter le pire: perdre définitivement des données importantes! Cet article est un mémo sur les CD et DVD. Il va notamment aborder les aspects suivants de manière assez synthétique (si vous voulez entrer dans les détails, consulter les références):

  • caractéristiques des disques optiques
  • principe de lecture et processus d’enregistrement
  • différences des qualité du support
  • remarques sur la gravure
  • remarques sur la conservation
  • vérifier la qualité

Principales caractéristiques et fonctionnement

Partageant les mêmes dimensions (diamètre de 120mm), on peut distinguer plusieurs familles de disques optiques par la densité des informations qu’ils peuvent stocker. Typiquement cela correspond aux capacités de stockage suivantes:

  • 700 Mo pour un CD
  • 4.7 Go pour un DVD
  • 25 Go pour un Blu-Ray Disc

Certains de ces disques (dvd et blu-ray) peuvent comporter plusieurs couches et/ou plusieurs faces, ce qui explique l’existence de capacité plus importante.

Il faut préciser que la densité induit d’autres caractéristiques telles que le débit binaire et le temps d’accès (en supposant la rotation du disque équivalente). Pour ces raisons, différents standards (décrits dans des “livres” rouges, jaunes, verts…) ont vu le jour en fonction des possibilités techniques de ces disques (CD Audio, VCD, DVD Video, Blu-Ray Disc…etc). Par exemple, en considérant uniquement sa capacité, on pourrait penser qu’on peut enregistrer et lire un extrait vidéo Full-HD, bien sûr plus court qu’un film entier, sur un DVD: erreur!! Le débit de lecture du flux vidéo sera insuffisant.

Principe de lecture:

Un disque optique ressemble sur le principe à nos anciens vinyles: une grande spirale formant une piste sur laquelle se trouve une succession de “plat” ou de “bosse” (soit 2 états possibles comme le système binaire). Un faisceau laser va ensuite lire cette piste (une diode photosensible traduit la lumière réfléchie en signal électrique) et décoder les informations: un changement d’état correspond à 1 (binaire) sinon à 0 (binaire).

Cette “piste” se trouve sur un disque métallique (disque pressé) ou bien sur la couche de colorant “brûlé” (disque gravé).

schema_disque_optique

Tous ces disques peuvent être enregistrés par l’un des deux procédés suivants :
  • par pressage (mode industriel pour des grandes séries): à partir d’un “master” (une sorte de moule métallique contenant toutes les informations du disques), on coule le disque en plastique (polycarbonate) puis la couche métallique réfléchissante et le vernis de protection
  • par gravure (mode “artisanal”): un support vierge disposant d’un colorant organique entre le substrat et le disque métallique est gravé avec un laser (10x plus puissant que celui pour la lecture), c’est-à-dire que le colorant est brûlé de telle sorte à reconstituer toutes les informations.

Différences des qualité du support

De manière générale, les disques pressés sont plus résistants. Pour les disques vierges, les matières composant le disque peuvent varier:

  • disque métallique doré ou argenté (les dorés seraient meilleur mais plus cher)
  • colorant organique:
    • cyanine (vert si disque doré ou bleu-vert si disque argent): les plus mauvais, à éviter!
    • phtalocyanine (jaune Or, uniquement sur disque doré): les meilleurs (Kodak)
    • métal AZO (bleu foncé, uniquement sur disque argent): correct, moins cher à produire que phtalocyanine
    • formazan  (vert, on sait pas si c’est bien ou pas…)

Lorsqu’on achète un disque vierge, on peut choisir la marque commerciale (ou du “noname”). En réalité seulement quelques usines produisent l’ensemble des disques! Les disques issus d’une même chaine sont de qualité équivalente (mais vendus sous des marques différentes).

Sur chaque disque, il existe un code identifiant le fabriquant qui l’a produit. Avec un logiciel comme Nero DiscSpeed, on peut entre autre obtenir cette information qu’il faut ensuite décrypter avec un tableau récapitulatif . Voici quelques exemples:

  • CD-R 80 Tevion ==> “Daxon” (Acer et BenQ), 2ème classe
  • CD-R 80 “Noname” ==> “Prodisc”, 2ème classe
  • DVD+R Verbatim AZO (16X) ==> “Verbatim” MCC004, 1ère classe
  • CD-R Verbatim DataLife 700Mo (40X) ==> “Moser Baer” (Inde), 2ème ou 3ème classe
  • DVD+R XLayer (8X) ==> “Verbatim” MCC003, 1ère classe (possible contrefaçon InfoSmart)

A noter: une étude a été mené en 2008 par les Archives de France et le ministère de la culture visant à comparer la qualité et le vieillissement des DVD.

http://www.archivesdefrance.culture.gouv.fr/static/2140

http://forum.gravure-news.com/les-tests-reels-de-longevite-de-medias-graves-faits-par-dolphinius-rex-et-le-lne-vt24412-20.htm

Remarques sur la gravure

Il est conseillé de graver “doucement” mais pas “trop doucement“, bizarre non? En gravant vraiment doucement (1X ou 2X), le disque n’atteindrait pas sa vitesse d’équilibre. Résultat : augmentation du risque d’erreur de gravure.
Il m’est arrivé de ne pas réussir à graver une image ISO avec le logiciel CDBurnerXP. Je suspectais l’ancienneté/la qualité des disques vierges. Pourtant j’avais tord puisque j’ai réussi à graver la même image avec le logiciel ImgBurn.

Remarques sur la conservation

En dehors des effets “mécaniques” évidents de type rayures ou fissures, il y a quelques précautions à prendre:

  • peu de variations de température (4° par heure max) et idéalement rester autour de 15-20°C
  • éviter les UV et infra rouges
  • éviter l’humidité, la pollution

Vérifier la qualité

De prime abord, on pourrait croire que le disque est lisible, illisible ou partiellement lisible. Ainsi le seul moyen de le savoir serait d’essayer de le lire en entier. Heureusement certains logiciels sont capables de nous aider. En effet, ils mesurent précisément la qualité d’un disque à partir d’indicateurs (Bler pour les CD, PIE et PIF pour les DVD). Il faut savoir qu’il y a toujours des “erreurs” qui sont bien souvent “rattrapées” (merci le système de fichiers). Ce taux d’erreur se dégrade au fil du temps, et à partir d’un certain seuil, les données sont illisibles.

Un logiciel qui fonctionne bien pour cette tache est OptiDrive Control 1.41 dont voici un aperçu du résultat:

dvd xlayer KO

dvd OK

C’est assez visuel: lorsque c’est vert, tout est bon, si ça vire à l’orange ou rouge, c’est mauvais. Après les chiffres précisent et confirment le résultat.

Quelques liens (poussiéreux)

http://www.planetenumerique.com/La-qualite-des-CD-DVD

http://alainh007.free.fr/cd1.php3

http://www.commentcamarche.net/contents/736-cd-cd-audio-et-cd-rom

http://www.gravure-news.com/article/guide-qualite-dvd-24-1.php

Conclusion

Pour conclure ce petit mémo autour des cd et dvd , il est préférable de contrôler ses disques de temps en temps. De même, il faut faire des copies sur des supports neufs de qualité, avant qu’il ne soit trop tard. Pour en apprendre davantage, consultez l’article sur la sauvegardes de données.